Suis-je encore vivante ?

Une proposition sur la place de la liberté dans le monde contemporain 

 

Suis-je encore vivante ? une suite d’écrits et de déclarations de Grisélidis Réal,  dans une mise en scène collective (en complicité avec Anna Andreotti Roxane Borgna et Jean-Claude Fall), toute en poésie.
Un théâtre qui  place le spectateur face aux contradictions de notre société. Un théâtre de juste violence à  l’heure où se pose en tous sens, à l’échelle du monde, la question du droit pour toutes les minorités possibles et inimaginables.
Griselidis Real (1929 - 2005) se présente elle-même comme écrivaine, peintre, poète et prostituée. Elle est devenue, dans le feu des années 70 en France et ailleurs, l’égérie du Mouvement des Prostituées initie a l’Eglise Saint-Nizier de Lyon. Elle a écrit de nombreux livres Le noir est une couleur, Suis-je encore vivante, La passe imaginaire, Carnet de bal d’une courtisane.
Elle combattait l'hypocrisie d'une société qui dénonce la prostitution tout en la consommant. Elle était avant tout une artiste. Elle a fait de sa vie toute entière une oeuvre d'art.
 
« Anna Andreotti et Roxane Borgna s’engagent corps et âme dans une interprétation bouleversante des dits et écrits de Grisélidis Réal. Un brillant plaidoyer pour la liberté de jouir sans entraves ».
Catherine Robert « LaTerrasse » Septembre 2018.
 
 

Photos : Mathieu Lavergne


« L’amour humain est universel, il n’est pas seulement sexuel.
 
Je trouve qu’il faut pratiquer l’amour universel, de toutes les races, de toutes les possibilités humaines, les animaux, le monde entier, le cosmos !
 
Il faut absolument élargir son esprit et son cœur parce que la planète va trop mal !
 
On parle toujours de la prostitution en disant c’est la déchéance, c’est l’échec total, c’est l’esclavage ou alors c’est le vice !
 
Si on rêvait à un monde sans prostitution. L’utopie aurait beaucoup à nous apprendre, la réalité est tellement dure. Un monde sans prostitution ce serait quoi ? Un monde sans prostitution, ce serait un monde ou l’amour règnerait sans difficulté, qu’il n’y ait plus des gens qui crèvent de faim qui doivent gagner leur vie par la force ou le chantage la détresse qui doivent se prostituer à contre cœur.
 
On peut rêver à une utopie merveilleuse, ça ne tient qu’à nous ! »
 
Grisélidis Réal Interview.